- 390 millions d'années

Au dévonien, des sédiments se déposent au fond d’une mer tropicale. Ils constitueront bien plus tard les roches que l’on voit aujourd’hui au fond de la salle de la Verna.

- 200 000 ans

Avant l'apparition de la salle, le niveau de base karstique se situe à peu près à la cote de la galerie Aranzadi. La rivière Saint-Vincent coule sur la surface de discordance, à la base des calcaires des canyons (fig.1).

Figure1 situation avant La Verna

Le niveau de base karstique s'abaissant, la rivière se perd d'abord un tout petit peu, puis un peu plus, enfin entièrement dans les fractures du calcaire paléozoïque. Capturée par le réseau d'Arphidia en plein développement, elle délaisse définitivement la galerie Aranzadi (fig.2).

Figure 2 Formation de La Verna

A partir de là, la rivière Saint-Vincent va opérer comme un torrent de montagne se perdant dans un gouffre après avoir couru sur un lit de schiste : par érosion régressive. Cette opération consiste à grignoter inlassablement, lentement mais surement, les schistes en amont, tout en entrainant les débris vers le gouffre. Ainsi va se développer un entonnoir de plus en plus large et profond.

XIXe siècle

L'exploration, encore une, des puits d'entrée reste l'apanage des personnes relativement fortunées, guidées par l'esprit aventureux et scientiste de ce siècle. Le terme spéléologie apparait à cette époque.

Figure 3 descente dans le gouffre

1950 - 1956

L'ingénieur Fernand Ravier entreprend une étude scientifique et systématique des circulations hydrologiques du massif de la Pierre Saint-Martin.

Figure 4 Fernand Ravier

1950

Découverte du puits d'accès qui porte le nom de son inventeur, Georges Lépineux.

Figure 5 Georges Lépineux

1951

Descente du puits de 320 mètres, le plus profond connu à cette époque.

Figure 6 Figure 7

1952

Les spéléologues poursuivent l'exploration de la rivière jusqu'à la galerie du "Métro" située à -550 mètres. Marcel Loubens meurt au retour de cette exploration.

Figure 8

1953

La salle de La Verna est découverte après l'exploration de 3,5 km de galeries depuis le puits Lépineux. La rivière souterraine disparait au fond de la salle à 734 mètres de profondeur. C'est à l'époque le record du monde de profondeur atteinte en spéléologie.

  Figure 9 Figure 10 Figure 12 Figure 13

1954

Le corps de Marcel Loubens est remonté à la surface.

Figure 14 Figure 15 Figure 16

1955 - 1960

Construction d'un tunnel par EDF pour capter la rivière à des fins de production hydroélectrique. Le réseau non soupçonné d'Arphidia est découvert au cours des travaux.

Figure 17 Figure 18 Figure 19 Figure 20 Figure 21 Figure 22 Figure 23

1962

Dans les années 60, Michel Cabidoche recense 21 espèces animales dans la Verna, les plus emblématiques étant les Aphaenops et les Hydraphaenops.

Figure 24